"Over the Rimbaud "

"Over the Rimbaud"

Création 2024
Théâtre tout public à partir de 15 ans 

Conception, mise en en scène, scénographie : Eric Sanjou 

Son & Vidéo : Xavier Robert 
Costumes : Richard Cousseau
Régie générale : Laurent Salgé 
Production : Christophe Champain 

Interprétation : Guillaume Doireau, Noé Reboul, Xavier Robert, Pierre-Emmanuel Rousselle, Eliot Saour 

Partenaires : Ministère de la Culture – DRAC Occitanie – Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée – Département de Tarn-et-Garonne – Communauté de Communes Terres des Confluences – Commune de Coutures – Tarn-et-Garonne Arts & Culture

« Over the Rimbaud » sera créé du 10 au 18 octobre 2024 à l’Arène Coin de Culture en Campagne : 8 représentations, tout public et séances scolaires (lycées) puis joué à Toulouse (en cours).

 

crédits photo : Xavier Robert

Il y a bien longtemps que l’idée d’un Rimbaud me taraude. Si les poètes m’accompagnent depuis toujours, Rimbaud est celui que je relis (relie) sans cesse. Je n’ai pas eu la malchance d’être rebuté par des lectures et analyses scolaires arides qui bien souvent rendent la poésie peu comestible aux estomacs adolescents. C’est donc l’envie de partager cette passion pour Rimbaud qui me pousse aujourd’hui à proposer cette création. C’est entouré de jeunes acteurs, que je me lance dans cette nouvelle expérience esthétique. Quatre garçons comme autant de facettes d’un Rimbaud éclaté, difracté par le prisme d’une lecture absolument contemporaine. Nous allons ensemble chercher à inscrire l’oeuvre au futur. Il n’y aura nulle résonnance d’un moment de l’écrit, seulement la prise en charge de la radicalité poétique sans référence temporelle. La gageure est là : créer un spectacle intemporel, travailler en oubliant la figure du « génie adolescent » pour ne garder que les mots lavés de toute mythification. Il nous faudra donc oublier ce que l’on sait, ou que l’on croit savoir sur « la vie et l’oeuvre » du poète. Nous devons en nous réinventant le réinventer, l’inventer, en faire une figure neuve pour demain.

Nous allons trouver l’endroit où ça se dit entre slam et chant, trouver une scansion performative une « langue rappée » portée par des corps engagés. Le corps doit être entièrement habité par le verbe, mis en transe par les mots. Corps vibrants soumis aux exigences de la fureur poétique. Les acteurs sont aussi musiciens ou chanteurs, ils créent en direct l’environnement sonore avec ce qui est à disposition là. Le plateau est plein de ce qui est utile et vidé de tout décorum. Nous sommes dans un terrain vague, une friche, un de ces espaces de la bordure, un lieu où se montent les foires et les cirques miteux ; Ça pourrait être une décharge avec carcasses de pianos morts et autos tamponneuses pourrissantes… avec matériel, instruments, éléments techniques… tout ce dont nous aurons besoin pour faire entendre et voir la chose. Ça se construira sous nos yeux. C’est de l’ordre du work in progress, voire de la performance : c’est fulgurant.
Pas d’appesantissement, ni poses ni pauses, c’est un sprint vers l’enfer !

Éric Sanjou (janvier 2024)