"Over the Rimbaud "

"Over the Rimbaud"

Création 2024
Théâtre tout public à partir de 15 ans 

Conception, mise en en scène, scénographie : Eric Sanjou 

Son & Régie générale : Laurent Salgé 
Costumes : Richard Cousseau
Production : Christophe Champain 

Interprétation : Guillaume Doireau, Noé Reboul, Xavier Robert, Pierre-Emmanuel Rousselle, Eliot Saour 

Partenaires : Ministère de la Culture – DRAC Occitanie – Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée – Département de Tarn-et-Garonne – Communauté de Communes Terres des Confluences – Commune de Coutures – Tarn-et-Garonne Arts & Culture

« Over the Rimbaud » a été créé en octobre 2024 à l’Arène Coin de Culture en Campagne : 8 représentations, tout public et séances scolaires.

Il sera repris à Toulouse, au Théâtre du pavé, les 4,5&6 avril 2025.

crédits photo : Xavier Robert

Il y a bien longtemps que l’idée d’un « Rimbaud » me taraude.

Rimbaud m’accompagne depuis l’adolescence, c’est un camarade que je relis sans cesse. Le désir de partager cette passion m’a poussé aujourd’hui à créer un objet théâtral et musical que j’ai rêvé sensible et puissant.

C’est entouré de jeunes acteurs, que j’ai mené cette nouvelle expérience esthétique. Cinq garçons comme autant de facettes d’un Rimbaud éclaté, diffracté par le prisme d’une lecture absolument contemporaine. Ce n’est pas un spectacle sur Rimbaud, c’est Rimbaud fait spectacle, la poésie faite chair, sons et images.

Il n’y a nulle résonance d’un moment de l’écrit, seulement la prise en charge de la radicalité poétique sans référence à une époque. Nous avons créé ensemble un spectacle intemporel, en oubliant la figure du « génie adolescent » pour ne garder que les mots lavés de toute mythification. Nous avons oublié ce que nous savions, ou croyions savoir sur « la vie et l’oeuvre » du poète. Nous avons dû en nous réinventant le réinventer, l’inventer, en faire une figure neuve pour demain. 
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Rimbaud est punk, définitivement et pour les siècles des siècles, il n’y a pas d’amen. Nous sommes allés dans l’œuvre, dans toute l’œuvre en fouissant pour retrouver l’enfance et les déchirements, la douleur lancinante derrière la provocation bravache, l’infinie tendresse pour l’autre, le différent, et les cris et les larmes. Alors bien sûr, ça brûle, ça déferle, ça envahît, et l’amère beauté vient nous couper le souffle au détour
d’un vers nouveau, entre deux bocks, un rôt et le parfum des lys… Foulant l’herbe menue et les fleurs d’un vivant terrain vague, les corps sont entièrement habités par le verbe, mis en transe par les mots. Corps vibrants soumis aux exigences de la
fureur poétique.

Les acteurs sont aussi musiciens et chanteurs, ils créent en direct l’environnement sonore avec ce qui est à disposition là. Ça se construit sous nos yeux. C’est de l’ordre du work in progress, voire de la performance : c’est fulgurant et doux.

Pas d’appesantissement, ni poses, ni pauses, c’est un sprint vers l’enfer !

Eric Sanjou