"Salut Nino! "

"Salut Nino!"

Hommage à Nino Ferrer 
 

Création d’Eliot Saour
Production Arène Théâtre

Interprétation : Eliot Saour (jeu/chant), Philippe Gelda (piano)

Création lumière : Eric Sanjou
Son : Laurent Salgé

Partenaire : Théâtre du Pavé

 

crédits photo : Xavier Robert

« À travers ce spectacle je veux raconter l’homme qu’il était, figure libre, à fleur de peau, sensible, enragé et bouleversé par la bêtise humaine. Impuissant face à la noirceur de l’avenir. Il y a un problème. Je n’ai pas pu le connaître. Nino Ferrer se tire une balle de fusil dans la tête en 1998, l’année de mes quatre ans…

Un piano et son pianiste, un micro et son interprète. Une urne, de la cendre… Un carnet secret avec dedans des trésors accumulés à travers le temps. Des chansons de Nino Ferrer, la joie de les chanter, les jouer, les offrir. L’envie inextinguible de lui dire mon amour. Pour sa poésie, son rapport au monde épidermique et sauvage. Lui rendre mon hommage. Simplement.  »

Eliot Saour 

Genèse du projet

En Août 2023 la compagnie Arène théâtre fête ses 30 ans. A cette occasion elle invite 30 artistes qui ont croisé le chemin artistique de l’Arène. Eliot Saour en fait parti. Une carte blanche est offerte à chacun des artistes pour fabriquer et proposer un objet au public.

En s’emparant de cette carte blanche Eliot donne vie à une ébauche de 20 minutes. Tout était là, des chansons, un pianiste, des extraits d’interviews, la fiction de la relation Eliot/Nino et une urne. Touchés par la forme, Eric et Christophe proposent à Eliot de venir présenter une forme aboutie de ce travail au cours de la saison 2024.

Eliot Saour accepte cette invitation qui lui permet de signer son premier spectacle, grâce et avec l’Arène qui lui offre cet espace de création et son accompagnement précieux.

Eric Sanjou signe la création lumière mais est aussi présence nourrissante et rassurante lors d’échanges sur le spectacle, directions de jeu, esthétique.

Le spectacle

Au centre de son oeuvre il y a l’amour, la maison, la famille, les amis.
Au centre du plateau trône une urne.

Eliot s’empare d’une partie du répertoire de Nino Ferrer, accompagné par le pianiste Philippe Gelda. Ici, pas de Mirza et autres cornichons. Il y a un désir profond de chanter d’autres chansons, moins connues du grand public mais pourtant si belles. Celles qui déploient à plein poumons la poésie de Nino Ferrer.

Lui qui souffrait qu’on ne retienne que 4 chansons sur les 200 qu’il a écrites, composées, arrangées, enregistrées. Lui qui a préféré embrasser sa pratique artistique sans compromission. Lui qui a tourné le dos à l’industrie et ses injonctions. Refuser de n’être qu’une vedette. Comment raconter le monde si l’on est réduit à n’être qu’un produit ?

Moi je lui crie mon amour et ma fascination pour sa trajectoire artistique et sa posture face au monde. Modestement avec 15 chansons qui me touchent infiniment, je lui dit : “Je veux les chanter celles que l’on n’a pas pris le temps de savourer justement”.

Nino Ferrer, la liberté de créer sinon rien.

Donner aussi à entendre sa parole, celle de ses interviews, de ses textes. Précieux vestiges.
Offrir sa fleur de peau, sa sensibilité, sa rage, son incompréhension et son impuissance face à la noirceur de l’avenir. Dans une forme simple et sensible.